26è session du Conseil National de l’Enseignement général : Vers l’élaboration d’une vision claire et une feuille de route pour valoriser l’éducation non formelle.

Tenue sous le thème “Enjeux et défis de l’éducation non formelle dans le système éducatif congolais”, la XXVIème session du Conseil National de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation se tient à Brazzaville du 18 au 21 septembre sous les auspices du Ministre de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation Jean-Luc MOUTHOU. Cette assise est pour les sachants et praticiens du système éducatif, l’occasion de mener une réflexion approfondie sur l’état des lieux du fonctionnement de l’école en République du Congo. Aussi, le bien fondé du thème principal tient en ce qu’il relance l’éducation non formelle qui vise l’alphabétisation des adultes et la rescolarisation de certains enfants qui sont victimes de décrochage scolaire.

Exceptées l’éducation formelle et informelle, celle non formelle recouvre tous les programmes et processus planifiés et structurés de l’éducation individuelle et sociale destinés aux adultes et jeunes, visant ainsi à améliorer un ensemble d’aptitudes et de compétences, en dehors du cursus éducatif officiel.

La redynamisation du système éducatif constitue une préoccupation majeure pour les autorités de la République. Voilà pourquoi, estime l’Inspecteur Général de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation David BOKÉ qui a fait savoir qu’au cours de ces assises, « la responsabilité nous incombe de mener une réflexion sérieuse sur les enjeux et les défis de l’éducation non formelle en République du Congo et par conséquent, d’envisager de nouvelles perspectives ».

L’école congolaise fait face à de multiples défis parmi lesquels : l’utilisation de nouvelles technologies ; la faible dotation des établissements en outils informatiques ; la violence en milieu scolaire ; la déviance scolaire ; les conflits de compétences au sein des administrations, l’inconscience professionnelle ; la pléthore des effectifs dans les salles de classe, etc. Il nous revient donc, a avoué le Ministre Jean-Luc MOUTHOU, l’impérieuse nécessité d’accorder un grand intérêt à la transformation de l’éducation afin de s’assurer que chaque enfant, quelle que soit sa situation sociale et économique, ait un accès équitable à une éducation de qualité.

En atelier et en plénière, les sachants et les praticiens de l’éducation porteront leur réflexion sur les sous-thèmes suivants : la problématique des enfants en dehors de l’école, un défi pour un accès équitable à l’éducation ; le repositionnement de l’alphabétisation fonctionnelle dans la formation de la jeunesse ; contribution de l’éducation non formelle dans l’amélioration de la qualité de l’éducation en République du Congo ; les enjeux de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle au Congo ; la problématique de la production des manuels liés à l’éducation non formelle ; éducation non formelle : stratégies de lutte contre le décrochage scolaire ; l’optimisation de l’offre éducative non formelle dans l’amélioration du système éducatif en République du Congo ; L’alphabétisation de la jeunesse comme facteur d’amélioration de l’efficacité interne et externe de notre système éducatif ; l’éducation non formelle, un défi majeur dans la réinsertion socioéconomique des jeunes ; la valorisation de l’éducation non formelle comme enjeu d’une jeunesse épanouie ; l’éducation non formelle et la prise en main des enfants défavorisés ; L’ouverture des cycles de formation des inspecteurs du préscolaire et du lycée à l’ENS-Université Marien NGOUABI : enjeux et perspectives ; l’engagement communautaire dans l’éducation non formelle : un levier pour le développement du système éducatif congolais ; Enjeux et défis de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle ; inclusion scolaire des apprenants vivant avec handicap ; expérience de chaque DDEPPSA en matière de l’éducation non formelle ; l’éducation non formelle en contexte d’oralité : quels enjeux dans la transformation de notre système éducatif.

« Nous réunissons pour discuter des solutions à porter en faveur de la jeunesse prise en charge par la composante de l’éducation non formelle ; une ambition qui nous mobilise pour garantir un avenir radieux aux apprenants de cette composante de notre système éducatif en tant que levier important d’accompagnement pour leur épanouissement et leur intégration sociale et professionnelle. Les propositions ou critiques s’inscriront résolument dans la volonté de contribuer à une réflexion participative, constructive et prospective sur l’avenir du système d’éducation et de formation, avec une logique intégrée et exclusive, basée sur la qualité, l’équité et le mérite ». Jean-Luc MOUTHOU, Ministre de l’Enseignement, Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation.

Grâce à la persévérance, à la conjonction de leurs efforts et à la convergence de leurs réflexions, les organisateurs restent entre convaincus qu’ils avanceront résolument vers l’élaboration d’une vision claire et une feuille de route qui dresse la liste des actions à mener pour un bel avenir.

Outre ces thématiques présentées, ces assises sont une opportunité annuelle considérée comme un moyen donné aux différents acteurs de déceler les points forts ainsi que les maillons faibles qui pourront être consolidés afin de relever les multiples failles qui minent ce sous-secteur de l’éducation.