SÉMINAIRE DE FORMATION SUR LES NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES DU SECTEUR PUBLIC “IPSAS”-SESSION 2
- ÉconomieFinance
- 8 septembre 2024
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Après la 1ère session de la formation sur les Normes Comptables Internationales du Secteur Public tenue en décembre 2023, l’Ordre National des Experts Comptables du Congo (ONEC-C) a organisé une seconde session les 05 et 06 septembre 2024 à Brazzaville. Ce séminaire s’est inscrit dans un contexte de transformation majeure pour la République du Congo. La complexité de cette transition réside dans la nécessité de revoir entièrement les systèmes comptables et de renforcer les capacités des acteurs publics. Cette transformation permet d’instaurer plus de transparence, d’améliorer la qualité des informations financières, et de responsabiliser davantage les gestionnaires publics.
Animée par M. Nicodème ADZRA, Expert-comptable, Enseignant à l’Université de la Sorbonne , Intervenant IPSAS auprès de la PAFA et de la FIDEF, cette formation s’est appesanti sur plusieurs points dont les IPSAS 13- IPSAS 27- IPSAS 32, IPSAS 9- IPSAS 23 ; les instruments financiers et de financement ; les passifs et dépenses ; le passage à la comptabilité d’engagement ; l’implémentation des IPSAS (facteurs clés de réussite d’un passage aux IPSAS) ; les échanges sur les spécificités de l’État du Congo, les principaux acteurs qui doivent être impliqués dans la réalisation de ce projet, etc.
L’ONEC-C s’est engagé à accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre des réformes des finances publiques notamment dans l’élaboration du Bilan d’ouverture de l’État, dans le cadre des Budgets programmes.
« Le Congo va mettre en place son premier bilan d’ouverture piloté par ces conseillers du Gouvernement. Pour qu’ils soient en mesure de conseiller au mieux les intérêts du Gouvernement, il est judicieux qu’ils soient formés. Donc, l’idéal est d’avoir des professionnels en la matière aux standards internationaux », disait le Président de l’ONEC-C, Patrick GAMASSA.
Les normes IPSAS sont un outil puissant pour la transparence et la responsabilité financière. Elles imposent une comptabilité d’engagement qui enregistre chaque transaction financière avec précision et en temps réel. Cela réduit les marges d’erreur et rend plus difficile toute manipulation des comptes publics. De plus, ces normes facilitent la traçabilité des fonds, ce qui est un atout majeur dans la lutte contre la corruption, a-t-on appris.
« L’État congolais, en conformité avec les Directives de la CEMAC notamment la Directive N°05/08-UEAC-195-CM-18 sur le plan comptable de l’État (PCE/CEMAC), la Directive N°2/08-UEAC-190-CM-17 sur la comptabilité publique, et la Directive N°01/08-UEAC-190-CM-17 sur les lois de finances, amorce une transition de la comptabilité budgétaire vers une comptabilité d’engagement. C’est un changement fondamental qui vise à produire des états financiers pour la première fois selon les normes internationales. Notre rôle, en tant qu’experts-comptables, est d’accompagner efficacement l’État dans ce processus », a expliqué l’un des participants des participants, Edley Saurelle MBOUMABEKA , expert-comptable agréé CEMAC N°EC 471 et chef de mission au Commissariat National aux Comptes (CNC).
AU-DELÀ DE LA TRANSPARENCE, QUELS SONT LES IMPACTS ÉCONOMIQUES ATTENDUS DE CETTE RÉFORME POUR LE CONGO ?
Pour Romuald MALONGA GALIBAYE, expert financier évoluant dans un cabinet comptable de la place, le monde va vers une grande mutation et que l’information financière est très importante pour pouvoir attirer davantage d’investissements étrangers.
Tous les participants ont avoué sortir de cette session de formation avec un sentiment de grande satisfaction. Ils ont exprimé leur gratitude à l’ONEC-C pour son engagement à travers ces formations.
« Ce qu’on attend est que tous les enseignements dispensés soient mis en œuvre dans le projet qu’on a avec l’État congolais et que chacun puisse apporter, à travers ses contributions, sa pierre à l’édifice », estime le formateur Nicodème ADZRA.