ONG PRATIC: Atelier de sensibilisation aux mesures techniques de qualité des services d’internet.

Baptisée «BONGWANA», la 9ème édition du Salon International de la Tech et de l’Innovation de l’Afrique Centrale (OSIANE), aura lieu du 13 au 16 mai 2025 au Palais des Congrès de Brazzaville sous le thème « Transformons nos défis en opportunités ». En prélude à cet événement international, l’association PRATIC a eu l’honneur d’accueillir le 10 mai au Puits à Brazzaville, un “atelier de sensibilisation aux mesures techniques de qualité des services d’internet”. Réunissant étudiants, professionnels et passionnés des outils numériques et réseaux, cet hackathon avait pour objectif de les édifier et les outillés sur les enjeux des services d’internet. Il a été principalement animé par M. Yazid AKANHO, spécialiste de l’engagement technique expérimenté chez ICANN Afrique/Moyen-Orient et et M. Yaovi ATOHOUN, Chargé des opérations et de l’engagement des parties prenantes en Afrique, ICANN.

Cet atelier a été marqué par la vulgarisation des mesures de l’internet. Il s’agissait d’expliquer aux participants les difficultés, problèmes et/ou lacunes qui peuvent surgir ou exister, tout en identifiant les goulots d’étranglement, les éléments sur lesquels on peut agir pour offrir une meilleure qualité de services Internet aux usagers ou abonnés. Il était donc question de leur faire comprendre le fonctionnement de l’internet, les aspects qui entrent en jeu.

Véritable découverte, cet hackathon a été l’occasion pour les participants d’avoir une nette compréhension des sondes réseau, et plus généralement les logiciels IDS, qui sont les briques essentielles des systèmes de supervision de sécurité c’est-à-dire des éléments qui permettent de faire des mesures. De ces sondes apprises, on note RIPE Atlas (le plus grand réseau d’observation de l’Internet). Des exercices d’application et d’installation de cette sonde ont été mis à leur disposition pour les permettre de mesurer la qualité de l’internet. L’infrastructure (connectivité des utilisateurs), la sécurité et la performance sur les résiliences de l’internet en Afrique Centrale ont été également mise en lumière lors de cette formation. Des atouts pouvant faire en sorte que les utilisateurs puissent bien gérer leurs données ou l’utilisation de l’internet. À côté de ces enseignements capitalisés, figure l’IPv6 conçu pour améliorer les performances du réseau et l’adresse IPv4 qui identifie chaque appareil connecté à Internet.

« Ce que nous avons fait aujourd’hui ouvre un boulevard vers des investigations plus poussées pour comprendre le pourquoi, du comment de ce que nous constatons. Ce qui est plus important, c’est qu’à travers cet atelier, nous avons constitué un vivier local qui pourra répondre apporter des éléments de réponses, travailler sur ces projets d’envergure pour apporter ces éléments de réponses. » affirmé Yazid AKANHO.

Cet atelier de sensibilisation, c’était également 04 équipes qui unissaient leurs efforts et compétences pour relever les défis de quelques exercices pratiques mis à leur portée et jugés prioritaires dans le domaine du net.  « Dans la salle, on était tous étonnés de savoir que la plupart de nos solutions des sites web sont hébergés ailleurs. Et le Congo a moins de services Internet locaux. Généralement, il est dirigé vers la sous-région ou l’international. » a déclaré un des participants. La construction d’un Data Center au Congo pourra certainement être la solution pour y remédier afin d’héberger dorénavant les solutions congolaises, a-t-il estimé.

Construire des infrastructures de Data Center au Congo c’est bien mais tant qu’on aura pas hébergé les données ou contenu, cela pourra constituer un sérieux problème. Aux décideurs et pouvoirs publics de prendre à bras-le-corps cette problématique, afin de “faire le bon choix stratégique” qui changera la donne, a-t-on appris.

« Quel que soit ce que vous allez faire demain ou où vous allez évoluer, pensez à la communauté pour comprendre comment ces technologies peuvent être bien utilisées ou être bénéfiques par les usagers ou populations. La bataille, c’est de faire rehausser aussi l’Afrique avec ces atouts. » leur a dit le Président de l’association PRATIC Luc MISSIDIMBAZI, promoteur du Salon OSIANE, félicitant et remerciant tous les participants.

L’idéal pour lui est de voir aujourd’hui ces jeunes être « des vrais évaluateurs de la qualité de l’internet au Congo » parce que les orientations de demain , politique, économique et sociale, vont déprendre de la technologie, a-t-il conclu.