Fédération de l’Opposition Congolaise : Bilan, perspectives et actualités. Jean Félix DEMBA NTELO dresse un sombre tableau de la situation du Congo sur tous les plans.

L’actuel président de la Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC) qui a succédé à Clément MIERASSA a donné sa première conférence de presse le lundi 09 septembre 2024 à Brazzaville. Après neuf mois d’activités de la FOC, le temps était venu pour l’Exécutif de ce groupement politique de faire le point et dégager les perspectives sur la situation que vit l’Etat congolais sur tous les plans. Face à la presse nationale et internationale, Jean Félix DEMBA NTELO, sans langues de bois, s’est adressé au peuple congolais, confronté ces dernières décennies, dit-il, à la dure et cruelle réalité d’une crise multidimensionnelle qui n’est autre que la conséquence d’une gestion hors normes et patrimoniale du Congo. « Plus d’un demi-siècle durant, par un même parti le PCT, les mêmes hommes et les mêmes pratiques. Le pays est en train de s’enfoncer », s’insurge et s’inquiète le conférencier. Pour sortir le pays de cette impasse chaotique, il appelle au dialogue et à la réconciliation nationale.

La FOC est créée en janvier 2016. Seulement, rappelle le conférencier que la volonté d’union des forces politiques fondateurs de la FOC puise sa source dans la dynamique issue des assises du dialogue de l’opposition organisé a Diata (Brazzaville) en 2015, parallèlement au dialogue du pouvoir et ses associés organisé à Sibiti à la même période. Au départ, constituée par deux plateformes politiques, l’IDC et le FROCAD, la FOC s’est élargie en octobre 2016 à une troisième plateforme (Composants Jean Marie Michel MOKOKO

Selon lui, « la FOC, c’est neuf ans de combat pour l’alternance politique. Elle a surmonté plusieurs écueils, inhérents à la croissance de tout mouvement politique d’opposition dans un pays non démocratique ».

Évoquant la situation du pays, il a avoué que le constat est amer et triste, puisque, dit-il que, « 64 ans d’indépendance après, notre pays qui a raté le train mondial en marche du développement, est aujourd’hui bloqué par plus d’un demi-siècle de mauvaise gouvernance , sous le règne sans partage d’un seul parti le PCT ».

Entre mauvaises conditions de vie des populations, confiscation du pouvoir de l’Etat par le même parti politique, débarque économique et naufrage sociale ; la souveraineté et la dignité du peuple congolais, cession ou de la vente des terres congolaises au Rwanda, c’est la désolation totale.

« La FOC exprime sa solidarité avec toutes les voix qui s’expriment partout et à tous les niveaux pour dénoncer cette trahison des intérêts supérieurs de la Nation. Rien ne saurait justifier, de la part d’un gouvernement dont la mission et le devoir sacrés, sont là défense de la souveraineté nationale et la dignité du peuple, des décisions de cette nature, susceptibles de mettre à terme nos populations en danger », a déclaré Jean Félix DEMBA NTELO.

Comment les membres du gouvernement congolais, peuvent-ils parler avec autant de légèreté et d’irresponsabilité, d’accord gagnant-gagnant, avec un tel rapport de potentialités en faveur de notre pays ? Les membres du Gouvernement congolais souffriraient-ils d’un complexe ou plutôt d’une ignorance du génie des populations de nos campagnes ? Qu’est-ce que les différents gouvernements du PCT ont créé comme conditions et donné comme moyen à nos agriculteurs pour moderniser et élever leur niveau de productivité, avant d’aller recourir aux va-t-en-guerres rwandais pour venir déposséder nos braves paysans de leur terre ?

Des questions soulevées par le Président du FOC. Au nom de la tripartite IDC/FROCAD/CJ3M, la FOC a réitéré la libération immédiate, sans délai et sans conditions des leaders politiques Jean Marie Michel MOKOKO et André OKOMBI SALISSA, au nom de l’apaisement du climat politique et de l’indispensable réconciliation nationale mise à mal par plusieurs décennies de violences politiques, d’exclusion et d’injustice sociales.

« Pour sortir de ce blocage, l’unique voie pour épargner notre peuple des horreurs de la violence, de la guerre civile, c’est la réconciliation nationale au sein de toutes composantes de la Nation, en prélude à un vrai dialogue inclusif, seul susceptible de garantie aux générations présentes et futures la paix durable, le développement socio-économique et l’épanouissement culturel dans l’Unité, le Travail et le Progrès », a indiqué Jean Félix DEMBA NTELO.