CONGO : Ruth Ma-Conscience et consorts épinglent les facteurs liés à la délinquance juvénile.
- Société
- 29 septembre 2024
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Une causerie-débat sur le thème “Les facteurs de la délinquance juvénile” a été organisée à Brazzaville le 28 septembre 2024 par l’Association Gail. Cette rencontre, patronnée par la présidente de ce mouvement associatif Ruth Ma-Conscience, a regroupé plusieurs personnes dont les jeunes venus des différents arrondissements de Brazzaville pour être édifiés, sensibilisés et informés sur les causes et conséquences de ce fléau ainsi que sur l’accompagnement judiciaire avec la vulgarisation des textes internationaux et nationaux qui traitent la question de l’enfance.
La présidente de l’Association Gail, dévouée par le vivre-ensemble, l’engagement citoyen, la lutte contre les addictions pour sortir les jeunes désœuvrés de la précarité, les valeurs sociales de bonne conduite en société a expliqué que la tenue de cette rencontre s’inscrit dans l’optique d’apporter leur pierre à l’édifice afin que cela soit une favorable à tous.
« Cette activité, c’est aussi pour faire de la prévention non seulement au niveau des jeunes mais aussi au niveau du Gouvernement, des familles, ou encore des jeunes eux-mêmes qui ne sont pas conscients qu’ils vivent une guerre entre l’adolescence, une guerre psychologique qui crée souvent cette délinquance juvénile » , Ruth Ma-Conscience, Présidente de l’Association Gail.
Pour elle, l’ambition est d’apporter, dans ce sens, la prise de conscience de la détresse émotionnelle et psychologique, le soutien psychologique, l’accompagnement personnalisé. « Nous voulons une qualité de la masse des jeunes , question de les sortir de là et retrouver le chemin de la raison. Notre but, c’est inculquer et réinculquer aux jeunes désorientés, délaissés et/ou en voie de perdition, les valeurs primordiales reçues au sein de nos familles, églises » précise-t-elle.
Comportements criminels commis par des mineurs, la délinquance juvénile, explique le juriste Jasper DEMBA inclut les actes de violences, les vols, les délits de drogue, le vandalisme, etc. Parmi les causes de ce fléau, il a cité : la perte d’un parent, l’abandon ou l’exploitation sexuelle, la pauvreté et les inégalités sociales, le manque de supervision et d’encadrement, dislocation ou divorce, l’émigration des jeunes dans d’autres ménages, l’addition aux substances toxiques, les mauvaises compagnies, les programmes malveillants à la télé et sur le net, les conflits armés et l’instabilité politique, l’éducation incomplète, l’absence de centres de loisirs appropriés d’épanouissement, etc. Ainsi, la violence et l’insécurité, le décrochage scolaire, la santé mentale, les tensions familiales (rejet et désintégration), l’atteinte à l’image du pays, le taux élevé d’incarcération, l’impact socioéconomique, sont autant les conséquences de la délinquance juvénile.
Dans son intervention, il a rappelé que la justice congolaise adopte une approche qui met l’accent sur l’éducation et la réinsertion des jeunes que sur la punition. De ces approches, on peut noter la vulgarisation des textes fondamentaux qui traitent de la question de l’enfance : Convention relative aux droits de l’enfant de 1989, Charte Africaine des Droits et du bien-être de l’enfant de 1990, les principes directeurs des Nations-Unies pour la prévention et la délinquance juvénile de 1990, la Loi n°04-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo dite Loi Potignon, la Loi de janvier 1960 dite loi Portella.
A ce propos, il a déclaré que le législateur congolais a prévu des mesures de réinsertion sociale à travers un certain nombre de mesures alternatives (travail d’intérêt général ou programmes de médiation), justice restaurative, les mesures éducatives, l’implication de la famille, encourager et favoriser l’adoption des enfants abandonnés, faire appliquer les mesures de protection des mineurs… « L’enfant, il faut le mettre devant ses responsabilités, discuter avec lui, l’encadrer. Les enfants doivent avoir accès à une éducation de qualité pour éviter les situations de pauvreté et les sentiments d’inutilité. Les parents, le Gouvernement doivent prendre leur responsabilité », a indiqué le Juriste.
Au terme de cette causerie-débat, les conférenciers ont dit accompagner les pouvoirs publics pour amplifier la lutte contre ce phénomène dans la société congolaise.
« À ces jeunes là de toutes les nations du Monde, nous les accompagnons, tant en présentiel, en ligne ou au téléphone afin qu’ensemble nous combattions ce fléau de la délinquance juvénile et que nous apportions un réel changement à la Nation congolaise et aux autres nations », a dit in fine, la Présidente de l’association Gail, R.M-C.
Porté le par les valeurs Patience – Fidélité – Intégrité, Gail qui est une association à but non lucratif dont l’intérêt général s’étend au niveau des pays africains, a entre autres missions : la protection de l’environnement, la revalorisation de la jeune fille mère , l’insertion et la réinsertion professionnelle et scolaire …