« Y A-T-IL UNE PLACE POUR LES INSTITUTIONS RELIGIEUSES AUJOURD’HUI ? OUI ! »
- InternationalReligion
- 15 novembre 2024
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Il se peut que la rhétorique agressive en ligne, issue de différentes perspectives religieuses, alimente le récit selon lequel les Eglises et les croyants contribuent au climat de division et de polarisation du monde actuel. En effet, de nombreuses personnes aux Etats-Unis ont quitté diverses institutions religieuses ces dernières années, estimant qu’elles ne constituaient pas un refuge contre les troubles du monde, mais qu’elles perpétuaient en fait un sentiment de haine et de nuisance. Et pourtant, des millions de personnes, pour de bonnes raisons, fréquentent encore des organisations religieuses et s’engagent toujours en leur sein. Malgré des discussions en ligne pleines d’arrogance ou des expériences personnelles de la part de certains anciens participants, les communautés de croyants continuent d’offrir un refuge, et l’espoir, la force, la compassion, la sollicitude, l’amour et la guérison à un monde qui en a besoin. Elles demeurent une ressource spirituelle vitale pour de nombreuses personnes dans nos localités – et cela nous oblige tous à mieux honorer leur promesse.
Je reconnais qu’aucune institution n’a jamais été parfaite, y compris les lieux de culte, et que des changements nécessaires doivent avoir lieu. Cependant, je pense qu’il existe un récit différent, qui mérite d’être partagé, concernant le fait d’être membre d’une communauté religieuse. Il y a de bonnes raisons pour lesquelles certaines personnes, tout comme moi, restent engagées dans l’Eglise. En tant que membre de l’Eglise du Christ, Scientiste, participant régulièrement à des activités interconfessionnelles et œcuméniques, j’ai énormément appris en travaillant aux côtés des membres de ma congrégation et de personnes appartenant à d’autres confessions. J’ai appris à écouter avec amour, à entendre ce que dit le cœur de l’autre, à attendre patiemment et en prière des solutions claires pouvant répondre à des défis difficiles, et à être compatissante et indulgente envers ceux avec qui je peux être en désaccord. Ce type d’engagement n’est pas toujours facile et n’offre pas la récompense immédiate d’Instagram, mais dans la mesure où je suis prête à mettre humblement en pratique cette approche spirituelle, elle me bénit bien au-delà des murs de l’église. Je me sens fortifiée par la grâce, et ancrée dans une paix plus inébranlable qui me permet de mieux servir le monde qui m’entoure. Comme je sens que je suis au service de Dieu, je me trouve naturellement prête à répondre aux besoins des autres.
Récemment, j’ai assisté en ligne à l’Assemblée annuelle de La Première Eglise du Christ, Scientiste, et une grande partie de ce qui a été partagé ce jour-là exprimait ce que j’ai appris à aimer au sujet de l’église. Une dame, qui est membre de l’Eglise et qui réside en République du Congo, a déclaré : « Si je ne veux pas qu’on puisse m’insulter, je ne dois pas insulter mon prochain. [Dans] chaque chose que je fais, je dois toujours me mettre à la place de l’autre. »
Elle a poursuivi en disant que ces réflexions devaient nous pousser à « avoir l’esprit très “auditif” [envers les] autres – à les écouter, à […] partager des idées, à ne pas mettre la jeunesse de côté, à ne pas nier les pensées des autres, mais bien au contraire, de prendre chaque idée et de discuter… et dans cette lancée, nous pouvons grandir – vraiment, nous pouvons chérir l’idée-Christ, nous pouvons étendre notre champ [avec] l’humanité toute entière. »
Un autre participant a expliqué comment nous pouvons vivre l’amour de Dieu.
« Nous nous soutenons mutuellement lorsque nous comprenons que la création de Dieu est une. » Enfin, un officier de l’Eglise, Kevin Ness, a dit : « L’Amour divin met naturellement en lumière le véritable sens de […] notre Eglise… La vitalité de notre Eglise est plus qu’une histoire de nombres, il s’agit de cœur, de sincérité et de guérison. »
Il est important de comprendre cette approche centrée sur le cœur, la sincérité et la guérison. Nous n’avons pas besoin de voir ce qu’une institution peut offrir de pire. Lorsqu’elles agissent bien, les Eglises servent de fondement à la société, renforçant et soutenant les individus et les familles. Je ne saurais exprimer combien je suis reconnaissante de la manière dont mon Eglise a été là pour moi et pour mes proches, de la manière dont elle nous a soutenus. Ma famille et moi avons été guéris lors de services religieux – aussi bien de maladies que de difficultés relationnelles ou de soucis financiers. Les églises devraient en fin de compte être des lieux où nous travaillons tous « côte à côte » en réponse à ce que Dieu, l’Esprit, révèle et permet.
Alors, y a-t-il une place pour les institutions religieuses aujourd’hui ? Oui, et pas seulement pour tout le bien qu’elles accomplissent en nourrissant ceux qui ont faim, matériellement et spirituellement, en réconfortant et en guérissant les malades, en rendant visite à ceux qui sont retenus en prison et en les élevant spirituellement, que cette prison soit matérielle ou mentale. Dans un monde en proie à l’isolement et à la solitude, les membres d’une famille spirituelle peuvent marcher côte à côte à mesure que nous découvrons tout ce que la bonté de Dieu peut effectivement accomplir. Et, comme le déclare la fondatrice de mon Eglise, Mary Baker Eddy, laissons l’Amour divin répondre « à chaque besoin humain » et guérir nos cœurs.
Par Anne Cooling, Comité de Publication de la Science Chrétienne pour la Californie du Sud, Etats-Unis.
Fourni par KOUAKIRA MIERE, Comité de Publication de la Science Chrétienne pour le Congo, Contact +242 064064874. Brazzaville RC.